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and look into my eyes, it's where my demons hide + baptist

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 and look into my eyes, it's where my demons hide + baptist

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Anastasia Strauss

Anastasia Strauss

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MessageSujet: and look into my eyes, it's where my demons hide + baptist   and look into my eyes, it's where my demons hide + baptist EmptySam 15 Oct - 23:28




i thought i could fly, so why did i drown?

elle s'était réveillée dans un abris-bus, son sweat était trempé et ses dents claquaient, bordel qu'est ce qu'il fait froid dans ce pays. cette nuit elle avait cru s'endormir pour la dernière fois, qu'il n'y aurait pas de lendemain, que son corps sans vie aurait été retrouvé là au premier passage du vieux bus en mauvais état qui rejoignait la périphérie de la ville. mais il n'en fut rien, le soleil ne s'était pas encore levé et elle s'était réveillée, la mort ne l'avait pas attrapé. elle avait mal partout, son visage tuméfié, ses doigts gelés, ses côtes fêlées. mais elle attrapa son sac à dos et elle se releva tant bien que mal. ses cheveux blonds, sales, collaient sur son visage humide de la rosée matinale. elle commença à marcher, son visage ne disait rien, ses joues d'ordinaire rosées étaient plus pâles que de la porcelaine, et ses lèvres étaient violacées par le froid. la petite blonde marchait sans but, il fallait juste qu'elle marche. elle erra comme ça toute la journée, elle ne s'arrêta pas de marcher, elle avait dû faire trois fois le tour de la ville, peut-être quatre. toute la journée à respirer les odeurs des restaurants, des pâtisseries, et du vin chaud qu'on servait dans les rues. c'était pas encore la période de noël, mais le froid s'était installé et avec lui les premières traditions hivernales. toutes ces odeurs tiraillaient son estomac, qui se révulsait à l'intérieur, elle avait faim, en fait elle crevait la dalle. mais elle continuait quand même de marcher, en regardant les enfants souriants, et les parents pressés, les personnes âgées rêveuses, et cette femme là qui a fait tomber ses clés de voiture, et ce garçon qui se baisse pour les ramasser. elle regardait tout, elle s'intéressait à tout, pour oublier la douleur qui rayonnait dans tout son corps. malgré la capuche qui était rabattue sur son visage, les gens voyaient son oeil souligné d'une ecchymose violette, et sa joue ouverte, elle faisait peur à voir. La nuit tomba rapidement, avec elle l'humidité et le froid celui qui aurait bien pu avoir raison d'elle cette nuit. elle avait faim, elle avait froid, elle avait mal. et elle ne pouvait pas passer une nuit de plus dehors, la pluie qui était tombée la nuit dernière l'avait trempé jusqu'aux os, et la journée maussade n'avait pas suffit à faire sécher ses vêtements. puis les heures passaient, les réverbères étaient allumés depuis longtemps, la nuit était bien entamée alors elle devait trouver quelque chose, n'importe quoi. pourquoi pas l'hôpital? non, si elle allait là bas, ils risquaient d'appeler ses parents, plutôt crever que de retourner là bas. puis c'est à ce moment là qu'elle tomba dessus, comme un coup du destin. le foyer. c'était pour les gens comme elle, perdus, bousillés. en fait, elle ne savait pas trop ce que c'était, mais de toute façon, c'était mieux que de dormir dehors. alors après être restée presque vingt minutes devant la porte, elle fini par l'ouvrir. elle se retrouva dans un espèce de hall, y'avait du monde, ça lui faisait peur, alors elle hésita à faire demi tour. mais c'était trop tard, quelqu'un vint vers elle, il lui demanda qui elle était, et il l'informa que lui, il travaillait ici. elle répondait pas, merde, depuis combien de temps elle n'avait pas parlé? l'homme n'essaya pas plus longtemps de lui faire dire quelque chose, il ne lui demanda même pas d'explication quant aux plaies et aux hématomes sur son visage, non il se contenta de lui demander si elle voulait rester là. elle hocha la tête, alors il l'emmena dans une salle, elle hésita à entrer, mais elle le fit quand même, puis l'homme lui demanda de remplir un formulaire. ça demandait son prénom, son nom, son âge, et des petites choses comme ça. puis il lui dit que demain elle allait devoir s'entretenir avec le directeur, qu'il n'était pas là ce soir, mais qu'elle pouvait quand même rester. il lui fit visiter le foyer en lui montrant les principaux endroits, puis il l'emmena dans un couloir remplit de portes, puis il s'arrêta devant l'une d'entre elle, il sorti une clé et ouvrit la porte. c'est chez toi, qui lui avait dit avant de lui donner les clés. aucun mot ne sortit de sa bouche mais ses yeux remerciait l'inconnu, ce soir elle ne mourra pas de froid. il la laissa, en lui disant qu'elle pouvait se doucher, que ça lui ferait du bien, et il referma la porte. alors voilà, elle était là, toute seule, avec pour seul bagage son vieux sac eastpack déglingué. elle resta debout au milieu de la pièce pendant plusieurs minutes, histoire de remettre tout en ordre dans sa tête, de se rendre compte d'où elle était. puis c'est son ventre qui la ramena à la réalité, en fait elle avait tellement faim qu'elle était incapable de se concentrer sur quoi que ce soit. elle inspira profondément, la faim elle savait la gérer. elle posa son sac sur le lit à sa gauche, et sorti un à un les objets qu'elle avait hâtivement entassé à l'intérieur avant sa fuite. une brosse à dent, un cahier de notes, des sous-vêtements, des pointes de danse, et un ours en peluche. elle attrapa l'ours et le serra contre elle, son coeur se serrant un peu plus à l'intérieur de sa cage thoracique. cet ours elle l'avait depuis qu'elle était enfant, il l'avait suivit partout. c'est la seule chose qui la rattache à sa vie d'avant, à sa mère, à ses frères. s'ils savaient ce qu'elle était devenu, elle avait honte. puis elle était en colère contre l'orphelinat qui l'avait privé de ses frères, de son frère jumeau. ça lui faisait mal à l'intérieur, ça la brulait, ça l'écorchait à l'intérieur. elle contint ses larmes avant de ranger ses quelques affaires, puis elle s'assit sur le lit. son slim noir avait fini par sécher, mais son sweat trop grand et déformé était toujours trempé, ça lui glaçait les os, mais elle avait rien d'autre. elle pouvait pas dormir, il était tard, elle était éreintée, mais elle était terrifiée à l'idée de dormir. parce que dans ses rêves, il était toujours là, il la frappait encore, il lui arrachait ses vêtements. dans ses rêves, elle sentait encore son odeur dégueulasse et son souffle de porc contre la peau de son visage. dès qu'elle fermait ses paupières, elle voyait son visage, alors elle préférait ne pas dormir. alors elle commença à errer dans le foyer, elle visita les pièces, les couloirs, sauf que la fatigue lui fit oublier le chemin de sa chambre. alors à bout de forces elle fini par se laisser glisser contre un mur, et s'assit en t'ailleurs. elle fourra ses petites mains dans les poches immenses de son sweat humide, et ses doigts osseux tombèrent sur une photo qu'elle extirpa de sa poche. c'était la dernière photo qu'elle avait de Nikola, Pietro et elle. Son frère jumeau et elle avaient sept ans, c'était peu de temps avant le décès de leur mère. cette photo, elle ne la quittait jamais, c'était son encre quand tout se barrait en vrille, et ce soir c'était le cas. ça allait trop vite, c'était beaucoup trop de chamboulement, c'était terrifiant. elle s'était enfuie sur un coup de tête, parce qu'elle en pouvait plus, parce que si elle avait reçu un coup de plus son corps aurait lâché, parce que c'était plus possible, mais qu'est ce qu'elle allait devenir? les foyers, l'orphelinat, sa famille adoptive, et puis maintenant encore un foyer. elle ne sortira jamais du système finalement. les larmes embuèrent ses yeux, elle entoura ses maigres jambes de ses bras frêle et enfoui son visage contre ses genoux noueux, et laissa finalement les larmes couler là, au milieu de ce couloir désert, son petit corps chétif recroquevillé sur lui même. elle détestait ça, pleurer. normalement c'est la fille qui arrive à cacher sa vie merdique, c'est la fille avec le sourire enfantin, mais là, quelque chose en elle s'était brisé, ça ne tournait plus rond. comme si elle était devenue dysfonctionnelle. elle avait craqué, ça y est, tout ce merdier avait réussi à l'anéantir.
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MessageSujet: Re: and look into my eyes, it's where my demons hide + baptist   and look into my eyes, it's where my demons hide + baptist EmptyDim 16 Oct - 0:16




i thought i could fly, so why did i drown?



Il y a quelque jours je fêtais le premier anniversaire de mon arrivée au foyer. Enfin, fêté c'est un grand mot. Disons que j'me suis dis "cool ça fait un an déjà" et j'étais passé à la boulangerie me prendre un petit gâteau pour le soir. J'étais devenu gourmand depuis que je suis ici, avant je connaissais que trop peu le luxe des sucreries et autres bonnes choses. Et je me suis découvert un don pour la cuisine. L'ennuis c'est que comme je ne lis pas encore très bien j'ai du mal avec les recettes que je ne connais pas. Mais je me débrouille assez bien pour le reste. Et puis ça me fait penser à autre chose les jours où le manque se fait trop ressentir. Ma dernière dose commence à dater, un peu plus d'un mois. Enfin 36 jours pour être exact. Et si en soit c'est déjà une petite victoire, moi je me me formalise pas encore. J'ai eu déjà tenu plus de temps sans prendre de drogue et j'ai quand même rechuté plusieurs fois. Enfin c'est pas facile de tenir de tout de façon quand on sait que certaines personnes ici peuvent te refiler ce que tu demandes pour un peu que tu y mettes le prix.

Mais il y a des soirs où j'ai du mal à trouver le sommeil. En général dans ces cas là je traîne devant la télé jusqu'à m'endormir sur le canapé du salon mais pas ce soir. Ce soir j'avais faim et je voulais me faire un truc à manger. Alors je me suis extirpé de ma chambre discrètement et j'ai arpenté les couloirs en direction des salles communes pour aller à la cafétéria. Et sur le chemin je trouvais une jeune fille dans un état pitoyable. La pauvre petite blonde semblait à peine plus jeune que moi et pourtant on aurait dit une pauvre enfant. Je m'approche d'elle alors doucement pour ne pas l'effrayer et je découvris avec tristesse qu'elle pleurait. Cette vision me serra le coeur. Elle devait être particulièrement touchée pour se mettre à pleurer en arrivant ici. Moi j'étais loin d'avoir eu envie de pleurer mon premier soir au refuge. Bon j'étais pas ravi non plus mais au moins j'avais un toit qui était tombé pile au bon moment.


-Hey... salut. Tout vas bien?

Je penchais la tête pour mieux voir son visage et comme je m'en doutais déjà c'était une jeune fille que je ne connaissais pas. Je me souvins alors avoir entendu dire qu'une nouvelle était arrivée. Je m'aperçu également des marques sur son visage, comme si elle avait été battue. Je me pinça les lèvres, hésitant à en parler. Finalement j'optais pour un approche plus douce.

-C'est toi la fille qui vient d'arriver? Moi c'est Baptist. Tu as besoin d'aide pour aller dans ta chambre? Ou si tu veux venir avec moi j'allais grignoter un truc à la cafet. Je peux te faire réchauffer un plat si tu en as envie.

Elle me faisait de la peine mais je ne savais pas quoi faire pour changer ça. L'aider ça c'est sûr. Le foyer n'est pas si grand que ça mais il l'est assez pour se perdre un peu les premiers jours. La pauvre semblait trempée aussi ou du moins son sweat qui avait d'ailleurs l'air trop grand pour elle. Alors me vint une nouvelle proposition à lui faire. C'était tout moi ça, avoir envie de faire quelque chose mais sans savoir quoi faire exactement.

-T'as pas froid avec ça? Ma chambre est pas loin tu veux un t-shirt le temps que ça sèche?

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Anastasia Strauss

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MessageSujet: Re: and look into my eyes, it's where my demons hide + baptist   and look into my eyes, it's where my demons hide + baptist EmptyDim 16 Oct - 1:04




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Hey... salut. Tout va bien? Anastasia releva la tête, séchant précipitamment ses joues d'un revers de la main. Ses yeux se posèrent sur le garçon qui venait d'intervenir. Il avait l'air un peu plus âgé qu'elle, à peine. Et il avait l'air gentil, vous savez il avait l'un de ces visages qui vous donne confiance, l'un de ces regards doux et affectueux. L'affection, elle savait plus ce que c'était depuis des années, son quotidien c'était rien que des coups et des cris, lui faisant oublier qu'il existait autre chose, qu'ici dans ce pays, il y avait de bonnes personnes. Elle hocha la tête pour lui signifier qu'elle allait bien, que c'était rien. Elle aurait voulut sourire, mais c'était peine perdu. Le garçon ne devait pas être bête, il avait bien vu qu'elle pleurait, et puis il devait bien voir aussi que son visage était tuméfié, alors c'était difficile de lui faire croire que tout allait bien. C'est toi la fille qui vient d'arriver? Moi c'est Baptist. Tu as besoin d'aide pour aller dans ta chambre? Ou si tu veux venir avec moi j'allais grignoter un truc à la cafet. Je peux te faire réchauffer un plat si tu en as envie. Manger. Elle mourrait de faim. Elle avait l'habitude de s'affamer, de refuser la nourriture que ses parents lui offrait, mais là elle avait vraiment faim. Elle se leva pour faire face au jeune homme, même si elle faisait facilement deux têtes de moins que lui. Elle serra ses bras contre elle pour réprimer un frisson, elle était toujours frigorifiée mais la seule chose qui la préoccupait vraiment, c'était de savoir si elle devait faire confiance à cet inconnu. Il avait pas l'air méchant, vraiment pas, mais vous savez ce qu'on dit sur les apparences. Elle était terrifiée à l'intérieur, s'ouvrir aux autres c'était pas quelque chose qu'elle avait l'habitude de faire, elle était conditionnée pour se méfier de tout et de tout le monde, trop longtemps entourée de personne qui ne lui voulait que du mal. Alors suivre aveuglément quelqu'un qu'elle ne connaissait pas, ça la rendait anxieuse. T'as pas froid avec ça? Ma chambre est pas loin tu veux un t-shirt le temps que ça sèche? elle baissa les yeux sur son sweat, ouais, elle avait froid. Et peur aussi, tout ça, c'était tellement improbable, où est-ce qu'elle avait atterri? Elle était perdue, complètement déboussolée, mais il fallait qu'elle se ressaisisse, au moins qu'elle dise quelque chose à ce garçon si non il allait finir par croire qu'elle est muette. Elle releva timidement le visage vers lui. Je.. elle mordilla sa lèvre inférieur pour se donner un peu de courage, c'est pas si difficile pourtant, de parler.  Je suis désolée, je voulais juste retrouver ma chambre et je me suis perdue.. bredouilla-t-elle à demie voix, elle parlait couramment allemand mais son accent russe trahissait toujours ses origines. Je veux bien pour le t-shirt et.. et pour la cafétéria aussi, enfin si ça te dérange pas je veux pas t'embêter, si non je peux essayer de retrouver ma chambre, ça va aller je.. ok, respire. Elle s'était mise à parler à toute vitesse et à bafouiller, ses joues devaient être rouges de honte, elle se sentait bête et elle ne voulait surtout pas que Baptist se soit senti obligé de venir vers elle parce qu'elle pleurait, elle pouvait se débrouiller seule, ça allait. Elle soupira et passa une main sur son visage abîmé pour se calmer. Je m'appelle Ana. finit-elle par lui dire, plus calmement. C'est pas facile d'admettre qu'on a besoin d'aide, mais c'est ce qu'elle avait fait en franchissant la porte du foyer tout à l'heure, alors maintenant, elle devait saisir la main qu'on lui tendait.
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MessageSujet: Re: and look into my eyes, it's where my demons hide + baptist   and look into my eyes, it's where my demons hide + baptist EmptyMar 18 Oct - 10:47




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La petite jeune fille redressa le visage vers moi avant de s'excuser de s'être perdu. Au premier abord j'ai été soulagé à l'idée qu'elle ne soit pas mutique. Je souris tristement en l'entendant s'excuser. La pauvre elle semblait tellement paumée on dirait moi quand je suis en manque. Son timbre de voix et sa façon de parler me laissa entendre qu'elle n'était pas du coin. Pauvre petite pas étonnant qu'elle semble si effrayée. Je lui assura qu'il n'y avait aucun mal à se perdre ici surtout le soir de son arrivée. De toute façon j'allais l'aider si elle en avait besoin. J'ai beau avoir mes problèmes à moi je n'en étais pas pour autant incapable de l'aider. Elle accepta mes propositions une par une mais chercha à s'assurer qu'elle ne me dérangeait pas. Je lui souris une nouvelle fois tandis qu'elle me donnait son nom pour se présenter. Je l'aidais à se relever pour qu'elle puisse me suivre. Je faisais attention d'être le plus doux possible dans mes mouvements pour éviter de l'effrayer.

-Aller viens ne t'inquiète pas. On verra ça tout à l'heure pour ta chambre. Je vais te donner de quoi te changer et après on ira dans ta chambre pour que tu puisse étendre ton sweat. Et après... à la soupe.

J'essayais de la faire rire pour la détendre un peu. C'était toujours aussi étrange pour moi qu'elle se mette dans un état pareil parce qu'elle est ici. À quoi devait ressembler sa vie à l'extérieur ? La mienne était tellement en bordel que quand on m'a forcé à venir ici j'étais presque content.. Mais au vu de son visage son désarroi n'avait rien à envier au mien à l'époque. Par correction je préférais ne pas poser de question à ce sujet mais j'avoue que ça me fait de la peine de voir un visage aussi jeune amoché par des hématomes. Bon j'ai déjà été tabassé moi aussi par le passé mais c'est différent de le voir sur quelqu'un d'autre. Je repris ma marche avec la jeune fille à mes côtés jusqu'à ma chambre. Heureusement je l'avais rangé un peu cet après midi. Le ménage c'est pas mon truc et j'ai plus l'habitude de vive dans le bordel que dans une chambre bien clean et bien rangée. Je fis un geste du bras pour l'inviter à entrer et me planta avec elle devant mon armoire pour fouiller dedans à la recherche d'un t-shirt qu'elle pourrait porter sans paraître ridicule. Elle était toute fine et encore plus petite que moi alors je voulais éviter de lui donner un vêtement beaucoup trop grand.pour elle. Surtout que même si je n'étais pas une armoire à glace j'avais ma carrure quand même. Je finis par lui tendre deux vieux t-shirts qui dataient de mon arrivée et qui m'étaient déjà un peu petit à l'époque.

-Tiens essaye ça, je sors le temps que tu te changes je reste derrière la porte tu n'auras qu'à m'ouvrir quand tu auras finis. Prend celui que tu préfères, au pire il te servira de pyjama pour la nuit s'il est trop grand.

Je posais les t-shirts sur mon lit puis sortis de ma chambre. De toute façon j'avais pas grand chose ç moi là dedans alors j'avais pas vraiment peur qu'elle me vole.

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Anastasia Strauss

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MessageSujet: Re: and look into my eyes, it's where my demons hide + baptist   and look into my eyes, it's where my demons hide + baptist EmptyMar 18 Oct - 21:02




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Depuis des années, sa vie ressemblait à une lente descente aux enfers, la perte de sa mère, la dureté des orphelinats soviétiques, ses frères qu'on lui a arraché. Anastasia, c'est la fille douce, qui croit dur comme fer qu'il y a une part de bon dans chaque personne malgré toutes les horreurs dont elle a été témoin. Mais c'est aussi une poupée de porcelaine, aussi fragile que du cristal. Elle a longtemps résisté, mais il y avait eu cette fois de trop, cette fois qui l'a brisé en mille et un morceaux qu'elle était incapable de rassembler. Depuis ses sept ans, ses jours n'avaient été que froid et violence. Elle ne savait pas ce qu'elle allait trouver en venant ici, ça ne pouvait néanmoins pas être pire que ce qu'elle avait quitté. Mais là voilà perdue dans ces immenses couloirs, aussi effrayée qu'un animal sauvage pris au piège. Elle avait été cloitrée chez elle depuis si longtemps, et à présent elle se retrouvait seule face à un monde dont elle ne connaissait rien. Heureusement il y avait ce jeune homme, il était arrivé de nul par, et il lui parlait avec une telle douceur qu'elle s'était laissé approcher. Le simple fait de parler avec un inconnu, dans un endroit inconnu, était pour elle une épreuve inouïe. Aller viens ne t'inquiète pas. On verra ça tout à l'heure pour ta chambre. Je vais te donner de quoi te changer et après on ira dans ta chambre pour que tu puisse étendre ton sweat. Et après... à la soupe. ses yeux scintillants comme des étoiles, elle esquissa un léger sourire. Même si son sourire était mince, ses yeux en disaient long sur l'apaisement que le jeune homme lui apportait, et l'importance que ça avait à ses yeux. Elle le suivit timidement jusque dans sa chambre, pour qu'il sorte de son armoire deux t-shirt. Tiens essaye ça, je sors le temps que tu te changes je reste derrière la porte tu n'auras qu'à m'ouvrir quand tu auras finis. Prend celui que tu préfères, au pire il te servira de pyjama pour la nuit s'il est trop grand. elle le remercia de sa voix cristalline, étonnée qu'il se donne tant de mal pour elle. La porte se referma sur lui, laissant la petite blonde seule dans la pièce. Elle ressemblait en tout point à sa chambre, petite, mais fonctionnelle. C'était pas le grand luxe, mais c'était déjà mieux qu'un abris bus. Anastasia enleva son sweat encore trempé qui lui glaçait la peau, et dévoila sa carcasse chétive. Sa peau était blanche, aussi pure que la neige, aussi fine que de la soie, tellement que chacun de ses os se dessinaient en dessous. Un large hématome s'étalait sur ses côtes, une tâche bleuâtre, violette, rose. Une large cicatrice cisaillait son dos, du haut de sa nuque jusque sur sa hanche gauche. Une marque qu'avait laissé son père adoptif, il y a deux ans de ça. Un coup de ceinture, qui avait ouvert sa chaire après qu'elle ai par accident cassée une assiette. Ça l'avait mis dans une colère noire, il avait commencé par la gifler si fort qu'elle était tombée au sol, et de rage l'avait frapper avec sa ceinture de cuire. Ce n'était pas la seule cicatrice qui venait taillader sa peau de porcelaine, il y en avait de nombreuses, et chacune racontaient une histoire différente. Elle attrapa l'un des deux t-shirt, et l'enfila. L'encolure laissait apparaître ses clavicules, les manches descendaient presque jusqu'à ses coudes, et il tombait jusqu'à la moitié de ses cuisses. C'était comme quand elle était petite et qu'elle piquait les t-shirt de son grand frère. Elle reprit son sweat trempé et sorti, toujours étreinte de sa timidité. Merci beaucoup pour le t-shirt.. heu, je pense que ma chambre est par là..  bredouilla-t-elle, en désignant sa gauche de la tête. Ils cherchèrent pendant cinq ou dix minutes, avant de finalement trouver la dite chambre. Elle entra pour déposer son sweat, et son regard tomba sur le petit miroir accroché sur son mur. Son oeil au bord noire lui serra le coeur, elle avait honte, vraiment honte de cette marque. Elle inspira profondément et se dépêcha de ressortir, motivée par l'idée de manger. Ses larmes étaient séchées, et son coeur semblait beaucoup plus léger depuis qu'elle avait trouvé quelqu'un à qui parler. Baptist l'accompagna alors jusqu'à la cafétéria. Sur le chemin, elle fut tiraillée par une dizaine de questions qu'elle avait envie de poser à Baptist, mais qui était ce garçon qui n'avait pas une seule seconde hésité à lui offrir son aide? Ça fait longtemps que tu es là? finit-elle par hasarder. C'était une bonne façon de lancer le dialogue. Elle avait envie de savoir, elle avait envie qu'il lui raconte. Et tu as quel âge au fait? elle trépignait, sa curiosité piquée elle ne pouvait plus s'arrêter, elle s'obligea à ne pas l'assaillir de milliards de questions, mais elle en aurait des milliers à poser. Elle avait besoin d'occuper son esprit, de se changer les idées, d'oublier ce qu'elle fuyait en venant ici. Et elle avait viscéralement besoin de d'ouvrir aux autres, même si c'était effrayant. Dans le font, ce n'était rien de plus qu'une gamine qui essayait de se construire, elle avait besoin d'amis, de voir que tout le monde n'est pas violent et dangereux.  
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