paper heart.

/ haines. prénom / kitty. âge / 19. date de naissance / 12 mars. lieu de naissance / bruxelles, belgique. Père anglais, mère allemande, la rencontre de l'eurobubble. signe astrologique / poissons. origine(s) / de lointaines racines autrichiennes par maman, papa, lui, était anglais depuis près de mille ans. belge par le sol. étude(s)/emploi(s) / étudiante en médecine. Kitty veut soigner, Kitty veut guérir, aider, soulager. La tragédie de son existence, la perte de son papa, l'a fait trébucher sur le tapis de la vie : elle a raté sa première année. Elle a redoublé et dorénavant c'est elle qui redouble d'effort pour concrétiser son rêve, pour se rendre utile, toujours et sauver ceux dont le corps est assiégé. Comme son papa.  situation civile / mollement en couple avec le garçon qu'elle aime depuis toujours ou presque, pour lequel elle s'est si souvent consumée. Mais cette relation n'a pas la saveur qu'elle lui aurait imaginée, il n'est ni aussi tendre, ni aussi doux que dans ses rêveries de gamine et surtout... il ne hante plus ses pensées depuis qu'elle L'a rencontré. Lui. situation familiale / cellule familiale idéale. Avant. Un couple de fonctionnaires européens progressiste, adepte de la parentalité positive, des années dorées à Bruxelles, puis à Francfort. Deux petits frères, des jumeaux, brouillons et bruyants, plein de vie et de cris, de rires cadencés et de sottises grotesques. Mais papa a perdu la bataille contre le cancer et la famille parfaite s'est dissoute dans le chagrin, dans la peine et la souffrance. Maman a pris sa voiture ce soir-là, après l'enterrement. Elle a bu, beaucoup, pour se donner du courage, elle a écrit une lettre poignante, d'excuses, à ses enfants qu'elle abandonnait aux soins de Kitty et elle allée droit dans le mur. Sans la ceinture. Mais maman n'est pas morte, elle est clouée dans un fauteuil, clouée dans son mutisme, clouée dans une dépression qui l'assiège et la honte qui l'englue. La colère aussi, celle de s'être ratée mais surtout de les avoir abandonnés, eux, les vivants, les restants. Kitty, elle, ne lui en veut pas. Elle n'en veut à personne, elle ne se plaint pas, elle noie son chagrin, la perte de son petit papa, en se donnant aux quatre vents. Elle donne sans jamais rien demander, son temps, ses sourires, ses talents et même son maigre argent, aux abandonnés de la société qui meurent en silence sur les trottoirs. Elle aide ses frères avec l'école, elle aide maman avec la vie, les tâches de la maison et ses propres démons, elle étudie d'arrache-pied, sacrifiant son sommeil et puis elle les aide, eux, ces jeunes qui n'ont pas eu la chance de naître dans son cocon ouaté. lien avec le foyer / bénévole. Paraît qu'il y avait des paris sur la môme. Combien de temps elle tiendrait, la princesse, avant de s'enfuir en courant ? Ce qu'ils ignorent c'est que le roseau, il ploie mais ne rompt pas. Kitty est un roseau, une poupée de chiffon, du coton ou une plume, un matériel délicat, doux et tendre mais résilient. Elle n'abandonne pas, rien, jamais. réputation au foyer / Gentille. Douce. Naïve, surtout naïve. Un agneau de lait parmi les fauves. On la méprise (parfois), on en profite (beaucoup) et en silence, en secret, elle se blottit dans un recoin du coeur et de l'âme et s'y installe sans prendre de place. qu'est-ce que tu penses du destin ? / Le destin est là pour panser les blessures, réparer les coeurs brisés et chasser les larmes. Kitty y croit, très fort, et elle a l'intime conviction qu'à la fin tout ira bien. C'est son mantra, ce qui lui permet de tenir chaque jour, de sourire, d'effleurer de son regard tendre, de son visage de môme, d'autres âmes blessées. Alors si ça ne va pas, si parfois elle trébuche sur la vie et s'écorche les genoux, c'est que ce n'est pas encore la fin. groupe / Le soleil qui réchauffe, apaise, protège. Le soleil qui brille et inonde la terre d'espoir et qui chasse même l'obscurité et les ténèbres les plus profondes.

01. Kitty souffre de synesthésie, elle associe les lettres, les chiffres et même la musique à des couleurs. Chez elle, tout n'est que sensations. Les objets, les mots, l'art, les gens. Tout lui inspire des couleurs, des sensations, une saveur éphémère sur la langue. Elle a la sensibilité accrue des artistes et des filtres fantasmagoriques devant ses opales curieuses et le moindre élément de la vie quotidienne, le plus banal, le plus minuscule grain de poussière devient poésie, beauté, crainte. Kitty, elle a longtemps été raillée de ce don qu'elle a appris à taire. Elle aurait rêvé apprendre l'histoire de l'art, la musique, tout ce qui déclenche et entretient en elle une beauté à noyer ses prunelles sous une marée de sel. Mais papa a été emportée par la maladie, le rance, le marron sombre, et maman aussi est prisonnière des teintes de gris et de l'amertume. Alors Kitty a gelé ses rêves pour se donner. Pour aider. Pour guérir. Sa maman et tous les autres.
02. Kitty est un soleil dont les rayons aveuglent assez pour dissimuler les zones d'ombres. Ses zones d'ombres. Kitty ne s'aime pas. Elle n'aime pas ses traits poupons et la fragilité qui luit dans le plus petit renflement de son corps. Elle déteste sa maladresse constante et les hématomes qu'ils sèment partout, quand ils ne sont pas écorchures. Elle craint sa timidité naturelle qui fait de son timbre éthéré un filet inaudible. Mais Kitty ne sait pas blesser, les autres comme elle-même. Alors elle se tolère et jour après jour, tente de s'élever quelque part, au-dessus du plafond de verre, de la médiocrité qu'elle s'inspire. Elle ne vit que pour eux, ces autres, et c'est en les aidant qu'elle se tend aussi la main. Kitty ne le fait pas pour ça, jamais pour ça, elle est née ainsi, avec le coeur au bord des lèvres, au bout de ses phalanges.
03. Kitty est une rêveuse. Elle rêve tout ce qu'elle n'ose, elle rêve tout ce qu'elle souhaite, elle rêve derrière les couleurs, les odeurs qui l'assaillent. Elle rêve de tout, de rien, elle se nourrit de chimère comme d'autres de sucreries et écrit. Elle couche sur le papier tous les mots qui dansent en elle, elle écrit sans relâche, sans compter, elle noircit des carnets de tous les sentiments qui ne deviennent jamais des mots (mais parfois des maux). Elle collectionne les carnets, les listes, les jolis stylos et de sa plume délicate, ronde et gracieuse, elle se conte. Elle et les autres, elle et surtout le reste. Depuis peu, c'est le même nom (rouge, rouge sang, une sensation de fraise sauvage) qui hante ses nuits et ses écrits. Crash.

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