NOUS AIMER D'AMOUR (STEN)

cián était amoureux. innocemment. pas comme dans ses rêves non, elle était bien réelle et elle était contre lui dans le salon, pièce vide à cette heure. le froid était mordant car c'était encore l'aube et ils avaient ouvert la fenêtre, pour entendre le bruit du vent et le chant des oiseaux qui s'élevait dans la montée du soleil. il ne neigeait pas encore et le jeune homme regrettait de ne pouvoir faire quelques aventures dans le froid blanc de l'hiver. ils avaient veillé à ne pas ouvrir le chauffage et se tenaient là, l'un contre l'autre, à rêver éveillés. lui, il adorait sentir les cheveux de sten contre sa nuque, il prenait plaisir à sentir leurs doigts enlacés. pourtant, ils ne s'étaient rien dit, rien prouvés. cián avait peur de savoir que sten ne l'aimait pas, car lui il ressentait tellement de choses qu'il ne saurait expliquer. c'était la première fois qu'il tombait amoureux, et si elle ne l'aimait pas, il se jetterait du toit. dans la pièce tout était calme, c'était agréable, et le seul bruit qui venait perturber la sérénité de ce lieu était leurs respirations enfantines. cián pensait qu'elle dormait, il ne voyait pas ses yeux. il avait attendu longtemps avant d'oser prendre les doigts de la jeune fille. elle n'avait rien dit et il avait cru qu'elle dormait. tant mieux. dehors, on voyait une espèce de brouillard. l'air commençait à se réchauffer et le soleil éclairait les deux jeunes gens comme un rayon protecteur qui s'emblit leur accorder d'être d'ensemble à cette heure. seul et perdu dans ses pensées, cián sourit au vide. voilà, il n'avait prouvé au destin que lui aussi était comme les autres, qu'il aimait comme les autres garçons du foyer, comme tous les homme sur cette terre. comme toutes les femmes aimaient les hommes, les mâles les femelles, et ainsi de suite. et même les femmes aimaient les femmes et les hommes les hommes. non, cián n'avait pas tenté le sort. quand il l'avait vue la première fois il avait été troublé par sten. il ne lui avait jamais adressé la parole avant ajoir connu le frère. et puis maintenant ils étaient là, seuls dans leur petit monde, à voguer vers un univers radieux.