nom / innocent
prénom / cián
âge / vingt ans, une jeunesse amochée
date de naissance / treize mai 1994, c'était un vendredi.
lieu de naissance / francfort
signe astrologique / taureau, comme quoi il ne faut pas foncer.
origine(s) / allemandes, françaises.
étude(s)/emploi(s) / études littéraires puis au foyer.
situation civile / célibataire
situation familiale / séparé de ses deux frères et de sa sœur qu'il n'a jamais vue.
lien avec le foyer / s'accroche au foyer comme à une bouée de sauvetage.
réputation au foyer / cián, ça s'écrit comment ? c'est avec un accent grave ou sans accent ? attends, c'est pas le gars qui a un problème à... ?
qu'est-ce que tu penses du destin ? / ça nous arrive en pleine figure et ça fait mal, et puis si on n'est pas content on a plus que nos yeux pour pleurer. et que nos doigts pour essuyer nos larmes.
groupe / soleil, tout de même.
le cri des pauvres âmes charrie les mœurs, cri perçant comme celui des mouettes. moi, je n'ai jamais vu la mer, je ne sais pas à quoi elle ressemble. ce qu'on m'a dit c'est qu'elle ressemble à une plaine comme celles entre les montagnes, mais en bleu, alors j'imagine pleins de choses, comme l'herbe est bleue mais ensuite, il y a les autres qui brisent mes pensées en me disant que l'herbe bleue n'existe pas, et qu'en fait la mer c'est de l'eau salée. alors je suis déçu, je cours et je ne m'arrête pas.
tu vois ce garçon, un peu innocent ? ce que tu connais, c'est que l'humain a deux jambes, un cerveau fonctionnel et en général une famille. lui, il lui manque un bout de jambe droit, un cerveau fonctionnel et une famille. lui, il a voulu se suicider en se jetant un immeuble, il a essayé d'abandonner cette vie qui ne lui plaisait pas. ce que tu ne sais pas, surtout, c'est qu'il l'aimait, la vie, avant. il était brave, et gentil, et il aimait tout le monde. maintenant, il broie du noir en essayant de regarder la lumière en face, convaincu qu'un jour, oui, un jour, elle s'épanouira et lui donnera une seconde naissance, comme une seconde vie, en lui disant, bien en face, qu'il a le droit de laisser sa marque dans son monde.
et moi, dans la tornade, je vois que le monde est abîmé mais qu'on peut l'aider, et moi, et tout le monde. dans moi, il y a quelque chose qui m'empêche d'être comme les autres, un être qui pense et qui marche comme un humain, qui n'a pas besoin de béquilles pour avancer. qui n'a pas besoin de regarder derrière lui à tout moment, comme s'il y avait un loup caché derrière la porte. comme s'il y avait un monstre qui venait me voir, qui me fait peur, comme mes frères ou ma sœur, mon père et ma mère tu vois, ils sont morts alors je ne crains rien. maintenant je vis au foyer. maintenant c'est ma maison. et je l'honorerais du mieux que je peux.
| pauline, traînée par adèle sur ljs, vous aime. c beau ici. non adèle a pas eu besoin de me traîner. vous êtes beaux vous avez du swag. |