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la douce mélodie (anastasia)

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 la douce mélodie (anastasia)

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Lukasz Mikolaj

Lukasz Mikolaj

messages : 35

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MessageSujet: la douce mélodie (anastasia)   la douce mélodie (anastasia) EmptyDim 30 Oct - 17:34

lorsqu'il est dans sa tête,
dans ses pensées,
lukasz marche seul, dans les couloirs.
il marche et il marche,
sans cesse, son appareil photo en main.
parfois il croise quelques personnes,
mais pas très souvent;
pas beaucoup de gens marchent,
dans les couloirs,
en plein jour.
il est étrange mais il aime être seul.

souvent, il entend des conversations.
au travers des murs, les gens se parlent.
il n'y porte pas attention;
il ne fait qu'écouter les voix.
il y en a des graves, des aiguës,
des rauques et des douces.
parfois, certaines personnes lui disent bonjour.
des connaissances, des gens polis.
alors il sourit, du mieux qu'il peut,
et il leur fait un signe de main,
en guise de politesse.

ce jour-là, il marchait plus lentement.
il voulait observer les alentours.
parmi les voix étouffées,
il entendit une douce musique.
un léger son, un peu classique.
alors il s'avança, et colla son oreille sur la porte.
la mélodie était plus forte, plus bruyante;
mais toujours douce.
et soudainement, la porte s'ouvrit.
alors il recula, et s'excusa.

une jeune femme, seule, dansait.
elle continuait; elle ne l'avait pas vu.
ses mouvements étaient lents,
gracieux, magnifiques.
lukasz en était obnubilé.
puis d'un geste brusque,
elle sursauta.
elle l'avait vu.
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Anastasia Strauss

Anastasia Strauss

messages : 50

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MessageSujet: Re: la douce mélodie (anastasia)   la douce mélodie (anastasia) EmptyMer 2 Nov - 22:07




la douce mélodie

la jeune blonde était assise sur son lit, ses pointes de danse dans ses mains osseuses. les chaussons roses étaient écorchés, abîmés, à l'image du corps de l'adolescente. elle les traînait depuis quatre ans, c'était la dernière paire de l'orphelinat lui avait fourni avant qu'elle ne soit adoptée, son dernier souvenir de la russie. elle attrapa sur sa gauche un petit lecteur cd nomade et le mit en route. la douce et connue mélodie du lac de signe raisonna dans la petite pièce, et elle senti son coeur devenir plus léger. elle enfila ses pointes, et d'une agilité inouïe se hissa sur ses pieds, plus légère qu'une plume, plus fragile que du cristal. elle ferma les yeux, et se laissa porter par le mélodieuse musique qui envahissait sa chambre. le souvenir de la salle de danse de l'orphelinat apparut dans sa tête, comme si professeur était là, derrière elle, crachant ses ordres froids et sévères. la rigueur russe. pas le droit à l'erreur, pas le droit à l'a peu prêt, pas le droit à la médiocrité. alors son corps se contorsionnait, toujours avec légèreté, et toujours rigoureusement sur le rythme des notes qui défilaient aussi vite que ses gestes. un cygne. ses pieds étaient tordu par l'effort, ses jambes marqués par le travail, et pourtant chacun de ses gestes semblaient si facile pour elle, comme si elle ne souffrait pas de tout ses muscles pour les réaliser. lorsqu'elle dansait, lorsqu'elle obligeait son corps à aller plus loin encore que ses limites, elle oubliait tout. elle oubliait les coups qu'elle avait reçu, l'hématome sur son visage, les ecchymoses sur son corps, elle oubliant la violence, la peur. lorsqu'elle danse, elle est si légère qu'elle s'envole dans un endroit où tout ça n'a jamais existé, et elle ne sent plus que son corps, qu'elle commande avec précision. chaque geste, chaque pas, chaque mouvement est pensé, réfléchi, calculé. elle était comme désarticulé, comme si les limites anatomiques de son corps n'existaient plus, qu'elle était seule arbitre de ses mouvements. la grâce de ses mouvements étaient à l'image de la douceur de son âme, de la pureté de son âme, et de son extrême fragilité, comme si tout pouvait se briser en un millier de fragment, tout tenait sur un fil. elle était belle cette petite quand elle dansait, mais elle ne le savait pas. elle rêvait de devenir étoile, de passer sa vie sur le parquet ciré d'une scène de ballet, mais elle était persuadée de ne pas avoir de talent, d'être trop abîmée, trop cassée, trop affreuse. mais elle continuait de danser quand même, parce que quand elle tournoyait, c'est le seul moment où elle se sentait réellement libre. un bruit trancha la paisible mélodie et un geste brusque la fit sursauter. à dieu sa légèreté, à dieu sa grâce, elle redevint l'animal sauvage et terrifié qu'elle avait l'habitude d'être, et se réfugia derrière sa porte entre-ouverte. quelqu'un l'avait vu. quelqu'un était entré dans sa bulle, dans son monde, quelqu'un lui avait volé son secret. son coeur battait la chamade dans sa cage thoracique, et le feu rougit ses joues. Vas-t-en. intima-t-elle à la personne de l'autre côté de la porte. personne ne l'avait jamais vu danser, et s'il se moquait d'elle? quelle idée sordide de vouloir danser. son coeur se serrait et se révulsait dans sa poitrine, l'inconnu venait sans le savoir de troubler son instant de paix dans sa vie qui n'a plus aucun sens.
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