les jours innocents. (calliope)

calliope & aria

les jours innocents.

Elle aime bien le silence, Aria, parce que lorsqu’il n’y a pas de bruits, il n’y a rien pour la déranger, et lorsqu’il n’y a rien pour la déranger, elle peut mieux se concentrer pour faire des tâches qui requièrent beaucoup de concentration. Concentration qu’elle n’a pas vraiment, mais ce n’est pas de sa faute, vraiment, c’est juste tout dans sa tête, et elle ne veut pas ne pas pouvoir se concentrer sur une seule chose plus de cinq minutes. C’est très pénible dans la vie de tous les jours, et les bruits, même tout petit, l’empêchent de se concentrer comme elle le voudrait sur une chose en particulier, mais au foyer, il y a toujours du bruit, c’est comme une règle, et c’est la seule chose qu’elle ne supporte pas ici. Elle trouve rarement un moment de calme la gamine, alors qu’elle, elle veut juste pouvoir lire et finir ce fichu bouquin, parce qu’elle devrait pouvoir lire un livre aussi petit en moins d’un moi. Mais le problème c’est que dès qu’elle est déconcentrée, elle ne sait plus ce qu’elle a lu, et doit recommencer la page à nouveau pour comprendre l’histoire, et c’est très énervant. Mais elle ne va pas voir pour autant ses voisins pour leur demander une ou deux heures de calme, elle en est bien incapable, et de toute façon, ils ne l’écouteront pas, et rien ne changera.  

Alors elle essaie de trouver des petits coins où elle peut être tranquille quelques minutes, Aria. Et elle l’a trouvé, son petit, dans les jardins, sous un arbre qui lui procure de l’ombre bien agréable lorsqu’il fait chaud. Il est assez loin, un peu caché, et très peu de personne passe devant ou bien daigne s’en approcher, et c’est parfait. Le problème est que, lors des mauvais jours, lorsqu’il pleut, elle ne peut pas venir lire sans risquer d’attraper un rhume, alors elle ne peut pas lire, mais le problème c’est que durant les mauvais jours, c’est le moment où elle adore lire le plus, mais tout le monde est à l’intérieur, et donc elle ne peut rien faire sans être déconcentré. Cependant, aujourd’hui il fait grand soleil, ce qui signifie qu’elle peut enfin sortir aller lire, s’éloigner suffisamment des autres, et pouvoir continuer Orgueil et Préjugés, un livre qui la passionne tant et qu’elle a déjà lu plus d’une dizaine de fois – l’histoire l’émerveille à tous les coups pourtant.  

Il fait chaud aujourd’hui, et lorsqu’elle s’assoit dans l’herbe et à l’ombre, elle se sent déjà mieux Aria. Elle ramène ses genoux contre sa poitrine, sa position préférée pour lire, et elle essaie de faire abstraction des cris au loin, et fait tout pour se concentrer sur les lignes qui dansent devant ses yeux. C’est difficile de devoir se concentrer non seulement sur assimiler les mots pour comprendre l’histoire, mais aussi se concentrer pour rester concentrer sur l’histoire et ne pas se laisser perturber par les bruits. C’est un exercice très difficile qui prend beaucoup d’énergie, et malheureusement, Aria elle a encore beaucoup de mal avec ça, et finit souvent par abandonner, parce qu’elle abandonne souvent Aria, parce que sa force mentale n’est pas grande, elle ne la jamais entraînée.

calliope avait un peu froid, mais elle avait mis ses grandes chaussettes de ski ou de quelque chose d'autre qu'on lui avait offert il y avait, oh, des lustres au moins. calliope, elle n'avait pas froid aux jambes, elle avait froid aux doigts, parce qu'elle n'avait pas mis de gants, et dehors, même si c'était toujours les mêmes avions, qu'on commençait à s'en lasser, il faisait froid et ce n'était pas leur valse incessante qui l'énervera. calliope, elle aimait cette chanson d'une dame, qui, au refrain, disait qu'elle voyait la vie en rose, ou une autre, une mélodie bien douce qui la rendait nostalgique, qui venait d'un film qu'elle avait vu mais que ça faisait longtemps. la jeune fille, ces airs, depuis ce matin, ne la quittaient pas, parce que, habitante de la chambre 1, elle entendait des fois, dans les salles d'à côté, ces musiques qui s'échappaient pour aller emplir la pièce en passant sous sa porte. elle se laissait alors bercer, puis se laissait réveiller par les pas des autres dans le couloir, qui gâchaient tout. calliope, qui s'avance vers cet arbre où une chevelure rousse et un visage fin et bien beau demeurait, pensait à tous ces bonheurs de la vie qu'on lui avait un peu privé. si elle avait été d'humeur normale, elle aurait sauté sur cette fille qu'elle connaissait, et qui s'appelait aria. elle lui aurait dit plein de choses et tout, mais elle n'avait pas envie et puis elle était d'humeur... nostalgique. elle s'approcha de ladite jeune fille et de son livre, s'assit tranquillement et cogna un peu dans son bras. tu lis ? moi, j'aime bien lire. elle soupira, et essaya de lire au dessus de l'épaule d'aria, mais elle ne comprenait pas les symboles tracés sur les pages.