Jusqu'au bout de la nuit. - Elijah & Crash.

Crash & Elijah

Jusqu'au bout de la nuit.

La lune et les étoiles illuminaient le ciel et la chambre peu éclairée d'Elijah. Il était deux heure du matin et tout semblait paisible, dans ce foyer de jeunes qui cherchaient à fuir la vie misérable qu'ils avaient et tout les problèmes qu'ils avaient accumulés dans leur vie de merde. C'était pour cette raison qu'Elijah s'était retrouvé dans cet endroit qui était bien mieux que sa maison taudis et sans intérêt. Le jeune homme préférait être entouré d'inconnus que d'être avec une prostituée qui jouait le rôle de sa mère depuis sa naissance. En fait, c'était réellement sa mère, mais il faisait à semblant que ça ne l'était pas, comme s'il ne voulait pas qu'on le sache. Il ne voudrait pas se faire dire que sa mère était une pute. Bon, ils auraient raisons, mais il en n'avait pas envie. Se faire prendre en pitié n'était pas son truc. Il avait tellement mieux à faire, comme essayer de dormir, mais ça ne fonctionnait pas. Il voulait dormir depuis plus de trois heures, mais en vain. Le sommeil ne venait pas à lui et cela l'énervait. En fait, il pensait à quelqu'un. Un jeune homme. Il avait besoin de le voir, de le prendre dans ses bras et de le sentir tout contre lui. Il faut dire que le jeune homme ne semblait pas céder, mais Elijah allait le faire céder, peu importe ce qu'il allait devoir faire pour y parvenir. Il se leva donc de son lit et sorti de sa chambre, en route pour la chambre 66. Elijah y arriva rapidement. Il avait presque couru pour y parvenir. Le brun frappa doucement à la porte et n'attendit pas de réponse avant d'entrer. Il alla dans le lit de Crash, se collant contre lui. « Crash... tu sens bon. »

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Le sommeil ne venait plus depuis un moment déjà, les nuits d'étés c'était simple. Trois étoiles dans le ciel et t'étais assez shooté pour rêver qu'y avait de l'espoir, mais l'hiver venait de s'installer et il était plus question de passer ses soirées dehors les yeux dans le vide, un joint piqué à quelqu'un dans la main pendant que les lumières qui brillaient dans les cieux te défonçaient la rétine. Non, il faisait trop froid dehors, un vent glacial se levait après sept heures, juste un peu avant le noir tombé, comme pour te narguer, t'obligeait à capituler, tu pouvais pas sortir toi dans l’obscurité, pas d’argent pour t'acheter un manteau décent, le tient est troué, aux manches, aux poches, au centre, tout le monde s'en fout au foyer, toi aussi d'ailleurs, mais l'air qui s'infiltre dans les ouvertures te fait grelotter et tu peux pas profiter du ciel comme t'aimerais. Alors le soir quand l'été est finit que le soleil est partit, tu t'attardes plus, tu montes dans ta chambre et tu fais tes insomnies, dans ton coin, t'aimes le bruit que fais le silence. Les yeux ouverts, rivés aux murs gris, tu penses à la seule personne que t'ai jamais aimé et ça te fait un mal de chien. Aujourd'hui encore t'en as le corps serré, le ventre retourné, puis soudain des pas dans le couloir, des bruits sourds prêt de ta porte et finalement quelqu'un dans ton antre. Tu sais déjà qui sait, personne n'est assez taré pour rentrer, personne sauf lui, lui il s'en fout de ta permission. Ce qu'il veut c'est te défier, te rendre dingue alors tu fais comme si tu t'en foutais, parce que quand on s'en fout, les gens finissent par se lasser. « crash... tu sens bon. » Les mots d'Elijah te font quelque chose que t'arrives pas à ignorer, mais tu te laisses pas aller, d'un geste brusque, tu secoues l'épaule histoire de le pousser, de le convaincre de s'en aller, mais il résiste le petit gars et t'es coincé entre le mur et son corps chaud et ce serait si bon de se laisser aller, mais t'es pas comme ça, tu le seras plus jamais. Tu te tournes, les yeux noirs, les lèvres basses. « dégage putain ! » ta voix cinglante résonne dans la piaule de quatre mètres carré, tu poses ta main sur son cœur, pas pour le sentir battre sous sa peau, mais pour le pousser violemment, mais ça suffit pas, ça suffit jamais.

Crash & Elijah

Jusqu'au bout de la nuit.

La présence de Crash lui faisait tellement de bien, mais ce dernier ne semblait pas apprécier la présence d'Elijah, mais, pourtant, il continuait de persister. Il avait besoin de la présence du jeune homme, comme si c'était vital à sa vie. Le jeune homme resta auprès de lui, malgré la main sur son cœur. D'ailleurs, ce dernier battait incroyablement vite. Il se sentait bien et surtout très heureux. « Non, je ne partirai pas. » Elijah pouvait être très persistant et il allait continuer de l'être, jusqu'à ce que Crash cède. Il avait besoin de Crash, mais il ne s'en rendait même pas compte, ce qui dégoûtait Elijah, mais, pourtant, il restait près de lui, par besoin vital. C'était vrai qu'il sentait incroyablement bon. Le jeune homme resta près de lui, le regardant dans les yeux. « J'aimerais savoir pourquoi tu me détestes autant. Je n'ai rien fait de mal. » Le jeune homme avait vraiment besoin d'une réponse à cette question, même si elle lui ferait mal. La vérité était toujours bonne à entendre. C'était bien mieux que les mensonges. Le jeune homme attendait alors une réponse de Crash, continuant de le regarder dans les yeux. « Tu es tellement beau... J'ai envie de t'embrasser toute la nuit. » Il avait conscience qu'il lui faisait probablement peur, mais il avait besoin de lui dire. C'était nécessaire pour lui.

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